Bénédicte voguant sur l'océan indien

Sattahip – THAÏLANDE

--> du 20 au 25 mars 2006

Nous accostons à Sattahip qui abrite une base militaire thaïlandaise, la grande ville la plus proche est en fait Pattaya. Situées à 150-180 km au sud-est de Bangkok, ces dernières font face au Golfe de Thaïlande. Communauté de pêcheurs tranquille, Pattaya est passée, en l’espace de 20 ans, à la première station balnéaire d’Asie, connue internationalement et souvent appelée « Riviera Thaï ».

La Thaïlande, anciennement appelée Siam possède 3720 km de frontières avec la Cambodge, le Laos, la Birmanie et la Malaisie. Sa superficie est de 514 000 km2.
Les premières peuplades thaïes qui s’étaient expatriées en Chine dans la préhistoire, reviennent sur leurs terres entre le XI^e et le XIII^e siècle, sous l'influence Khmère. Ces Thaïs furent appelés par les Cambodgiens des Syams, ce qui signifie "basanés", référence faite à la couleur de leur peau… Aux XIIIème et XIVème siècles, plusieurs principautés thaïes de la vallée du Mékong s'unirent pour récupérer Haripunchai et la région du Sukhothai. Ainsi, en 1238, le premier royaume de l'État organisé thaï fut proclamé. Cette époque vit aussi l'épanouissement de la culture, de la politique et de la religion thaïes. Le second roi, Ram Khmaheng, fut l'inventeur de l'écriture thaïe mais à sa mort, le royaume se scinda.
C’est en 1350 que la puissante et riche Ayuttahya est proclamée nouvelle capitale par le roi Ramadhipati. La reconquête fait tomber la capitale khmère, Angkor, en 1431, et les thaïs furent craints et redoutés dans toute l'Asie du Sud-Est, quatre siècles durant !
Des missionnaires français s’installent en 1662 et la première ambassade française au Siam est créée. Mais, en 1688, un mouvement national raciste fait expulser les Occidentaux.
En 1851, un ancien moine bouddhiste, Mongkut, est couronné roi sous le nom de Râma IV. Il essaye d’adapter le gouvernement thaï au monde moderne grâce à sa culture et ses conseillers qu’il choisit occidentaux.
Tiraillée entre la Birmanie britannique et l'Indochine française, la Thaïlande préserva son indépendance grâce à Rama V, qui, fin diplomate, concéda 100 000 km² dont le Laos aux français et aux anglais. Durant son règne, ce roi abolit l'esclavage, mis en place un ministère des finances et une administration provinciale. Il suscita aussi les réseaux ferroviaire et routier. Enfin, il obligea l'aristocratie à envoyer ses enfants étudier dans les écoles de type occidentale pour assurer une relève intellectuelle à la hauteur de ses ambitions pour son pays.
Depuis 1932, la Thaïlande est une monarchie constitutionnelle, c'est-à-dire que le roi est le chef de l'État, mais c'est le gouvernement qui exerce le pouvoir. Or depuis 1978, la Thaïlande a renoué avec la vraie démocratie.
Aujourd'hui, le roi Bhumipol, qui fêtera ses 80 ans l’année prochaine, règne sous le nom de Rama IX. Par tradition, il est vénéré et respecté toute comme la famille royale, par le peuple.

L'essentiel de ses ressources provient de l'agriculture (canne à sucre : 10^ème producteur mondial, manioc, riz : 5^ème producteur mondial, maïs, bananes, ananas, caoutchouc, coprah...), de l'élevage (poulets, canards, buffles, bovins, porcs, chevaux), de la pêche, de l'exploitation des mines (étain : 3^ème pays du monde, charbon, fer...), de quelques  industries (agroalimentaires, textile, sucre, ciment) et du tourisme (2,5 millions de visiteurs par an).

Le premier soir, je suis allée manger dans un des restaurants de fruits de mer dans la rue piétonne et ayant sa terrasse sur pilotis. Dès l’arrivée, les produits sont étalés :

J’ai donc commandé des cigales de mer et me suis régalé.


Lors de ma première journée du dimanche, j’ai d’abord déjeuner local en commandant une soupe appelée Bahmee nam, c’était en fait aux nouilles chinoises et au crabe,

pour suivre, j’avais choisi le plat Kai Pad Bai Kra Pao, sans savoir de quoi il s’agissait. Au résultat, c’était du poulet avec beaucoup, beaucoup de piment. J’ai d’ailleurs eu du mal à manger tellement c’était fort ! Une petite cuillère de viande, deux grosses (au moins de riz…), c’était pourtant très bon !


Ensuite, je me suis rendue au jardin tropical de Nong Nooch. Situé au kilomètre 163 de la voie rapide de Sukhumvit, il abrite une flore thaïlandaise impressionnante. On y découvre de beaux parterres floraux et des jardins à thème, dont celui dit « à la française ».

Sous une serre, des plantes à fleurs exotiques et des orchidées poussent abondamment et paisiblement.

Un « mini-zoo »proposait la vue d’animaux tels que des tortues, des autruches, des cervidés, des singes, des oiseaux mais aussi des papillons.

J’ai aussi assisté à un spectacle d’arts folkloriques avec des danses thaïlandaises traditionnelles, des démonstration de boxe thaï et des combats de sabre et autres arts martiaux.

Cette représentation était suivie d’une exhibition d’éléphants dressés. Certains faisaient du tricycle alors que d’autres peignaient ou encore jouaient au foot, au basket, aux fléchettes, au bowling…

Il était aussi possible de faire des ballades sur le dos de ces pachydermes mais je manquais de temps.
(cette fois, j’avais moins peur… !)
Le soir, j’ai à nouveau dîner thaï en commandant une valeur sûre : des nouilles sautées aux crevettes (Phat Thai Kung), un délice.


Le lendemain, je suis partie vers Koh Lan, une île en face de Pattaya. On s’y rend en une vingtaine de minutes à bord de vedette rapide prise ici et là sur la plage de Pattaya. Cette journée fût dédiée à la farniente et à la plage. J’aurai souhaité voir les coraux en nageant avec masque et tuba ou encore pratiquer de la voile ou du parachute ascensionnel mais nous ne nous sommes pas accostés à la bonne plage… Seul du jet ski était proposé, je suis donc limité à la baignade classique. La journée était un peu décevante mais reposante…

Au dîner, j’aurais bien voulu goûter aux insectes frits mais je n’en ai pas eu le courage ce soir là et finalement n’ai pas rencontrés d’autres occasions…

Je me suis donc arrêtée au bord de la route

pour prendre une soupe avec plein de morceaux qui flottaient, c’était très bon bien que j’ai laissé quelques uns des bouts de viande qui semblaient être des abats.


Pour la dernière journée libérée, je me suis rendue à Bangkok par le biais d’une excursion. Nous avons quitté le bord en mini-bus à 5h du matin afin de rejoindre cette capitale de 10 millions d’habitants. C’est la plus grande ville thaïlandaise et c’est en fait la 4^ème ville à être désignée capitale de Siam après Ventiane. En effet, elle fût créée en 1782 par le premier monarque de l’actuelle dynastie Chakri.
Tout d’abord, nous avons embarqué à bord d’un taxi-boat afin de circuler sur le fleuve Chao Phraya ainsi que sur sa dentelle de canaux appelés Khlongs , qui transforma Bangkok au XIXème siècle, lui donnant ainsi le nom de « Venise de l’Asie ». Cette balade permet de découvrir une vie lacustre insoupçonnée avec des maisons de bois sur pilotis parfois vieilles baraques, un défilé de temples modestes ou encore des fleurs flottantes.

Après cette promenade riche en images pittoresques et en couleurs, nous avons accosté au Tha Tian Pier derrière le Wat Pho –temple du Boudha Couché – que nous sommes alors allés visiter. Érigé sous Râma Ier au XVIIIème siècle, il est le plus ancien et le plus grand temple de la capitale, il est aussi le premier centre d’éducation publique. Il est situé dans un espace vert aménagé, avec une école de massage, un ashram de méditation, un petit café et des vitrines de bouddhas. A l’intérieur de ce temple, un bouddha colossal de 46 m de long et de 15m de haut est couché sur le côté, laissant apparaître ses semelles admirablement incrustées de nacre. Sa position est celle précédant l’accession au nirvana, point de libération du cycle des réincarnations.

Par la suite, il est possible de faire un don et de récupérer un gobelet rempli de pièces de 1 bath, d’en jeter une dans chaque pot situés derrière le bouddha et de penser à une personne différente à chaque fois afin de lui porter bonheur et chance.

Nous nous sommes ensuite rendus au Grand Palais, enceinte de 1900 m couvrant 218 000 m2 et construit en 1782. Il abrite en fait le palais lui-même mais aussi des bureaux officiels, un ensemble de temples ainsi que la chapelle royale du Temple du Bouddha d’Emeraude –Wat Phra Kaeo-, temple bouddhique plus célèbre de la Thaïlande.
On entre en fait dans un ensemble de temples construits à la fin du XVIIIème siècle et qui cernent le « wat » principal. On découvre alors une succession d’édifices aux toits multicolores ou encore dorés. Certains rappellent le style thaïlandais, d’autres plutôt cambodgien.

Concernant l’histoire du bouddha d’émeraude, qui finalement est en jade, elle raconte que cette statue a été trouvée au XVème suite à la destruction d’un temple à Chiang Rai. Elle fût emportée par le roi puis emmenée au Laos puis finalement récupérée par Rama Ier en prenant Vientiane, qui lui dédia le temple actuel (1784). Le bouddha mesure 66cm et est en fait assis en haut d’un piedestal en bois recouvert d’or de 66m de haut. Il possède 3 tenues qui lui sont passées par le roi ou la reine en personne au changement de saison ! En sortant du temple, il est possible de se « bénir » afin de laisser les esprits dans le temple et de ne pas les emmener avec nous…

Par ailleurs, de jolies galeries de peintures représentant l’histoire du Ramayana qui mène une guerre afin de sauver son épouse capturée et d’autres contes sur la vie des rois à l’époque de Rama Ier. Certaines de ces fresques sont en rénovation.

Ensuite, nous accédons au palais Chakri Mahaprasat, construit en 1867 et où vécu Rama V.

Certaines pièces sont encore accessible pour des cérémonies notamment.
Des gardes surveillent l’entrée et la relève ainsi que leur tenue stricte est digne des gardes anglais ou monégasques. D’autres palais, plus récents, sont aussi présents sur le site.

Après un déjeuner typique en mode buffet, sur un bateau accosté sur la rivière Chao Phraya,

nous nous rendons à la Vimanmek Mansion. Une superbe demeure en teck, considérée comme la plus grande au monde, se tient au fond d’un jardin gazonné et fleuri. Datant de la fin du XIXème siècle, elle a été restaurée et décorée telle qu’elle était lors du règne de Râma V, qui en avait demandé la construction et qui y résida au troisième étage, laissant les deux premiers aux membres de la famille royale. On y trouve différentes faïences, des objets d’arts, des meubles dont certains venant de France.


Le soir, je suis retournée dans le restaurant de crustacés afin de me délecter d’une langouste royale cette fois...


Et en bonus:

Ecrit par Behess, le Dimanche 26 Mars 2006, 16:07 dans la rubrique "Généralités sur chaque escale".

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