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Bénédicte voguant sur l'océan indien

Bénédicte - 1 an campagne sur BCR Marne

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Du 26 Août au 1er Septembre 2005

--> Dernière semaine à Cape Town

Je 1er sept :
Comme tous les matins de semaine à quai, branle-bas à 7h. Les mécans sont déjà à la machine !
9h : le poste de manœuvre général retenti. Tout le monde rejoint son poste. Je ne vois pas notre départ du Cap car je suis occupée à la réparation d’un intephone. Ce n’est pas grave, j’ai encore de belles images plein les yeux !
Nous récupérons notre hélicoptère. Et en profitons pour nous entraîner à un crash. Tout le monde s’active cette fois aussi.
La mer est un peu agitée et pour une reprise, je suis un peu barbouillée. Je mange tout de même à midi mais m’allonge un peu à l’issue.
En début d’après-midi, nous passons le fameux Cap de Bonne Espérance et nous nous dirigeons vers Simon’s Town pour faire un exercice avec les Sud-Africains. Nous restons au mouillage pour la nuit.

Me 31 août :
Dernier jour d’escale.
Je quitte le boulot vers 18h, prends une douche puis me rends à la coupée (= lieu pour descendre du bateau via une passerelle appelée « coupée ». Habituellement, il y a un gradé coupée et un factionnaire qui contrôlent l’accès au bâtiment, reçoivent les appels téléphoniques, émettent des diffusions, renseignent les gens. C’est aussi là que l’on se pointe lors de nos entrée/sorties pour savoir si les différentes personnes sont à bord. Sur ce bateau, il y a un graphique avec les noms des équipages, quartiers maîtres et officiers mariniers avec des horaires à pointer et pour les officiers et les officiers mariniers supérieurs, le nom, une photo correspondante et un loquet bord/terre ; ce tableau s’appelle « le renard »).
J’attends la navette mais c’est le commandant qui me propose de m’emmener car il s’y rend avec sa voiture. J’accepte et nous discutons le long du trajet. Je rejoins Nino au Mitchell’s, le QG, et partons un dernière fois au City Grill (QG aussi !). Je prends cette fois le plat végétarien car il m’avait tenté la dernière fois. Je n’ai pas vraiment faim mais bon.
Je rentre juste avant minuit car le bureau administratif reprend les devises jusqu’à cet horaire. Demain, c’est le grand jour !

Ma 30 août :
Ce soir, je décide d’aller chez le coiffeur car d’ici quelques temps la longueur de mes cheveux ne sera plus réglementaire et comme je ne connais pas le temps que j’aurai de disponible à la Réunion, je préfère y aller maintenant. Surtout qu’une cérémonie pour le changement d’amiral est prévue.
J’arrive donc à 18h et l’on me donne rendez-vous à 19. Cela me convient parfaitement puisqu’en quittant le bord on m’avait prévenu que c’était plutôt difficile de se faire coiffer sans rendez-vous.
Lorsque je suis reçue, on me fait asseoir directement à la table avec le miroir. Là, la coiffeuse prend mes cheveux et se met à les coiffer un peu. Je commence donc à m’inquiéter et précise que je souhaite un shampoing auparavant. En fait, la coiffeuse passe 15 bonnes minutes avec son client pour connaître son cuir chevelu, ses cheveux et lui propose plein de produits qu’elle fait sentir pour l’amadouer ! Elle m’indique alors le prix à payer pour la coupe et tous les produits (1000 Rands, c'est-à-dire environ 125 Euros). Mais je ne veux qu’une coupe de cheveux, moi… Bon, finalement, je passe au bac et je m’en sors avec une coupe au carré de deux ou trois centimètres en moins et un brushing (très lisse puisque fait au sèche cheveux puis au fer à lisser !). Je suis satisfaite du résultat même si cela aurait pu être plus court mais bon. Je suis d’autant plus contente, que c’est une première pour une coupe de cheveux demandée en anglais !

Lu 29 août :
Dans 15 jours, une MECO (mise en condition opérationnelle) nous attend. Il s’agit de faire des exercices d’incendie, de voies d’eau, de simulation de combat ou encore d’évacuation afin de s’entraîner.  Nous avons donc une instruction sur les radeaux de survie et les brassières de sauvetage dès l’appel. Puis nous enchaînons sur des petits exercices de rapidité pour que chacun connaisse sa place et les réflexes à avoir. Cet été, 2/3 du personnel a été renouvelé. Il faut donc apprendre à travailler ensemble, dans des structures inconnues pour la plupart. En effet, beaucoup d’entre nous déjà embarqués mais chaque bateau est différent que ce soit dans son aménagement que dans son organisation.
Ce matin, j’ai repris quelques devises et finis mes achats dans la soirée. Je mange dans un resto à sushi car c’est le choix de la majorité mais je prends du Kingklip grillé. En fait, j’adorais le poisson cru jusqu’au jour où je suis tombé malade avec un plat japonais, maintenant cela passe plus difficilement. Mais je retenterai un jour ! Nous rentrons vers minuit trente après un dernier verre au Mitchell’s.

Di 28 août :
Comme samedi, je me réveille à midi trente. J’en profite pour me prendre une bonne douche et m’occuper de moi (lait corporel, masque du visage…). Depuis samedi déjà, nous avions prévu de grimper à Table Mountain en fonction du temps. Mais il est presque 14h et les garçons ne sont, soit pas rentrés, soit encore au lit. Je trouve en dernière minute un groupe de personne du bord qui s’y rend, je me change illico presto et les accompagne. Nous prenons un fourgon-taxi qui nous emmène au pied du téléphérique après avoir négocier le prix en fonction du nombre de personnes dans le groupe. La montée en téléphérique est rapide mais impressionnante.

Le plateau de la cabine tourne pour que tout le monde puisse voir le paysage de manière panoramique. J’ai un peu mal aux oreilles en arrivant en haut : c’est l’altitude (jusqu’à 1000 m). En haut, c’est un vrai plateau, d’un côté on y voit jusqu’au Cap de Bonne Espérance et de l’autre, Cape Town. Le panorama est magnifique, il ne fallait pas rater ça. Par chance, la vue est dégagée hormis une petite brume. Nous nous arrêtons à la terrasse pour boire un verre en contemplant la vue.
Côté péninsule:

Côté Cape Town:


Nous rentrons vers 18h, je mange au fast food asiatique avant de rentrer à bord car j’ai un petit compte rendu à taper et à rendre pour le lendemain matin. Cela me prend une bonne demi heure puis je vais boire un thé devant les résultats du foot Ligue 1 avant de me coucher (il faut reprendre le rythme, demain une nouvelle semaine commence !).

Sa 27 août :
Je dors jusqu’à midi et demi, j’ai du sommeil à rattraper et cela me fait du bien. Je jette un œil sur le registre pour voir si Nino est rentré, il semble encore au lit... Je me prends une bonne douche et décide d’aller en centre ville faire les boutiques. Pas de chance, celles-ci ferment à 14h, le samedi ! Je prends donc un taxi vers le Waterfront où je flanne dans les galeries marchandes. Je rentre à bord à 18h30.
J’hésite à sortir car je commence à avoir un coup de barre. Finalement, je me dis que je n’ai pas fait de « grosses » soirées à Cape Town. Les personnes avec lesquelles j’ai l’habitude de sortir sont déjà au Mitchell’s, je grignote donc des noddles dans mon poste avant de repartir au Waterfront vers 21h. Nous retournons à l’Opium , j’en fais la fermeture à 4h30. Je ne regrette pas et ne suis même pas fatiguée. Je reste d’ailleurs au bar OM à discuter jusqu’à 5h30. J’y vois passer quelques personnes bien fatiguées, leur « conversation » fait sourire !

Ve 26 août : 
7h : Branle-bas avec musique réglementaire pour le réveil ! Aujourd’hui, le son est nettement plus fort que d’habitude et devient presque désagréable lorsqu’on a encore les yeux et surtout les oreilles pleins de fatigue ! Normal, le volume est plus élevé. On nous a demandé de faire des investigations et mon équipe a agit en conséquence. Je me maudis moi-même !
Je passe la journée à courir partout comme d’hab’, mais avec une diffusion audible partout !
16h : Cette fois, c’est décidé, je dégage tôt pour faire un peu de vélo, d’autant que le ciel semble dégagé. Je redonne quelques coups de pompe histoire d’ajuster la pression des pneus et c’est parti ! Bon, le souci, c’est que je n’ai regardé le ciel que du côté de la coupée, c'est-à-dire vers la mer, je n’avais pas vu les nuages gris accrochés à Table Mountain sur l’autre bord… J’essuie donc une petite averse au départ. Je pars en direction de Sea Point en roulant évidemment … à GAUCHE ! Eh bien, pour tout dire, ce n’est pas si compliqué que cela, une fois lancée, il suffit de suivre le mouvement. L’aller est assez difficile car de vent souffle très fort. D’ailleurs, il m’empêche parfois d’avancer lorsque je le prends de face ! En tous cas, le front de mer est magnifique, d’autant que la mer est déchaînée. Roulant sur la promenade longeant les plages, je prends même des embruns : je me sens revivre ; tout cet air maritime dans le visage. Je vous laisse imaginer le retour plus aisé avec le vent dans le dos.
Voilà une photo de la côte:

J’arrive avant la nuit car il faut se méfier de la circulation.
Ensuite une petite douche et je pars pour le Mitchell’s avec Nino et les autres. Nous mangeons au Hildebrand où je me laisse tenter cette fois par des raviolis épinards/ricotta. Ensuite nous retournons au Mitchell histoire de faire la fermeture à 2h, puis nous nous rendons à l’Opium pour danser un peu. L’ambiance est sympa et je m’amuse ! Vers 3h30, je rentre me coucher laissant certains continuer vers d’autres endroits de la nuit…

Ecrit par Behess, le Jeudi 1 Septembre 2005, 22:25 dans la rubrique "Actualités".

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