Du 10 au 15 Septembre
--> MECO - LA REUNION
Sam 10 :
Ca y est, nous arrivons à La Réunion, les températures sont bien plus agréables qu’au Cap ! Elles sont chaudes mais supportables. Nous pouvons d’ailleurs revêtir notre tenue d’été : soit les uniformes blancs pour la tenue de sortie, soit le short en « jean » avec les midships (= sandalettes en cuir marron) pour la tenue de travail/service courant. Je préparerai une série de petites photos à l’occasion. Nous accostons à Port des Galets. Mon rôle, lors de ces arrivées en escale, est de mettre en fonction les lignes téléphoniques. Ici, nous pouvons tirer un câble sur le quai pour avoir une ligne filaire, nous récupérons aussi des téléphones portables, pour les astreintes ou les autres appels (solution la plus courante lors des autres escales). Ensuite, différentes corvées se succèdent pour récupérer du matériel envoyé de métropole suite à des commandes « Marine» passées (=affrété), pour se réapprovisionner en vivres, pour descendre les poubelles ou encore tirer des câbles électriques entre le bâtiment et le quai. Après ces 8 jours de mer, une certaine effervescence règne.
14h : annonce du dégager mais certains d’entre nous n’ont pas encore terminé leur travail. Je sors vers 16h faire les boutiques (notamment d’informatique). Nous sortons ensuite manger au bord de la plage à Saint Gilles, les pieds dans le sable. Je prends de la dorade de je-ne-sais-plus-où et une salade de fruits exotiques ! Puisque nous avons loué une voiture et que je me suis désignée chauffeur (ça arrange tout le monde), je ne bois qu’un seul punch, je n’ai guère l’habitude de boire cette boisson, et j’ai la surprise de l’apprécier ce soir (il faut tout de même goûter aux spécialités !!). Nous continuons la soirée dans un bar avec de la musique (le donkey-kong ou quelquechose comme ça. En tous cas, il y a un gros gorille en statue sur la devanture et des aquariums au plafond). Nous faisons un dernier tour dans une boîte mais contrairement au premier bar qui avait des balcons sur tout son long et était aéré, ici la fumée de cigarette embaume. Nous ne restons pas longtemps. Il est déjà 3h15 et nous rentrons. Nous rencontrons beaucoup de gendarmes sur la route. En rentrant à la coupée, nous venons d’apprendre que les exercices d’entraînement avaient déjà commencé et que le gradé coupée avait été obligé de sonner l’alarme intrus car des personnes sont rentrées à bord en force .Finalement, heureusement que l’on est sorti si tard, sinon on aurait été réveillé par la sirène… (bon ok, ça c’est pour se donner bonne conscience…)
Dim 11 : (enfin, lorsqu’on est rentré de soirée, c’était déjà dimanche 11, mais on va dire que la journée que je raconte commence après avoir dormi !)
Je dors jusqu’à 10h30, en fait je pensais qu’il était déjà 11h30 mais comme nous avons changé plusieurs fois d’heure ces derniers temps, mon réveil n’était pas à l’heure (ce n’est pas la première fois que je me fais avoir…). Je prends donc mon temps et m’occupe un peu de moi. J'avais rendez-vous à midi trente pour visiter un peu l’île. Avec les deux heures de décalage avec la France, TéléFoot commence à peu près au moment où nous devions partir, dommage ! Nous ne décollons pas avant 14h-14h30. Heureusement, ils n’ont pas voulu suivre le grand prix !! Nous partons au Sud de l’île pour aller voir le volcan. Je conduis à nouveau, il faut compter deux bonnes heures de route. Nous nous arrêtons au niveau d’un cirque, le cadre est verdoyant. Nous montons alors jusqu’au volcan, cette fois, le cadre n’a plus rien à voir : le paysage est lunaire. Il n’y a quasiment pas de végétation, nous traversons une sorte de plaine très chaotique avec de la lave refroidie sur toute l’étendue. Il y a un vrai contraste avec le reste de l’île… Voilà d’ailleurs une photo de moi sur le plateau d’observation du volcan : 
Nous rencontrons quelques embouteillages lors du retour, normal, il n’y a qu’une seule route principale qui fait le tour de l’île (une deux voies tout de même !) Nous rejoignons un groupe de mecan pour boire un verre (encore un punch maison pour moi) et manger un bout (encore un poisson mais je ne me souviens plus du nom, le serveur nous l’a bien vendu, il s’agit d’un poisson qui nage à 700 ou 800m de profondeur, je crois me souvenir. En tous cas, il était très bon). Nous ne rentrons pas tard, car la semaine recommence demain.
Lun 12 :
Branle-bas à 6h45. Et oui, il faut commencer tôt car il fait chaud vite. Je reçois beaucoup de monde aujourd’hui car avant d’arriver, le bâtiment avait envoyé un message pour demander diverses interventions extérieures pour nous aider dans notre travail. Je cours un peu partout mais m’en sors. Vivement la fin de journée. Au dégager (16h), nous partons rapidement pour une fois car un exercice d’alerte à la bombe est prévu. Comme nous ne voulons pas être évacués à un moment où nous ne le souhaitons pas, nous nous dépêchons de sortir. Nous allons faire quelques achats de T-Shirt « Pardon », marque réunionnaise. Je m’achète aussi un livre de cuisine créole et testerai cela à mon retour. L'équipe du bord a entraînement à 19h30. Je récupère une voiture et les rejoins à la fin pour manger un bout. Mais, lors de la dernière action, bel essai marqué par Nino. Malheureusement, à la fin de terrain, il y a un rebord et il se blesse. Direction les urgences et tant pis pour le resto… Il s’en sors avec une entorse à la cheville.
Ma 13 :
Les exercices de la méco se précisent, nous faisons un poste d’évacuation dans la journée. Tout le monde doit rejoindre son radeau et nous avons une explication de comment le larguer au cas où. On nous donne aussi les conduites à tenir et avons une instruction sur la brassière de sauvetage. Je cours aussi toute la journée et attends le soir avec impatience. Ces journées sont longues et fatigantes. Le dégager est à 17h30 passé, je file à pied au centre ville qui n’est qu’à 10 minutes et termine quelques achats de céréales pour le matin en mer mais aussi des épices pour le massalé, une préparation pour le rougail saucisses et d’autres produits que j’utiliserai à mon retour en France (il faut d’ailleurs que je commence à réfléchir où stocker tout cela). Je rentre à bord, dîne avec Nino (qui se ballade avec ses béquilles) au carré OM (=salle à manger des officiers mariniers) et me couche tôt.
Me 14 :
Aujourd’hui, nous partons en mer en fin d’après-midi, mais il faut d’abord que nous fassions la cérémonie pour le changement d’amiral, commandant la zone de l’océan indien (ALINDIEN) en début d’après-midi. La cérémonie se passe un peu comme celle de la prise de commandement au Cap sauf que cette fois, nous sommes en grand blanc et que nous ne sommes pas disposés de la même manière sur la plate-forme hélicoptère ! Dans la matinée, nous faisons un dernier tour pour arrimer tout le matériel. Mon serveur de messagerie et de données tombe en panne vers 11h, la poisse, ce n’est vraiment pas le moment ! Je tente une réparation rapide, les fonctionnalités premières sont retrouvées, ouf. Je mange rapidement à la cafétéria car je suis chargée de mettre en place la sono de la cérémonie avec Pascal, un de mes adjoints. Nous appareillons vers 17h et essuyons un exercice crash hélicpotère dans la foulée. Cette fois, les entraîneurs d’ALFAN (Amiral de la Force d’Action Navale), nous observent !
Je 15 :
Les exercices se succèdent : feu, voie d’eau, prise de coffre, mouillage, appontage et décollage d’hélicoptère et j’en passe. Nous faisons aussi un RAM (=ravitaillement à la mer), fonction principale du bâtiment. Encore une bonne journée de passée. Ce soir, nous passons la nuit au mouillage.
Ecrit par Behess, le Vendredi 16 Septembre 2005, 15:26 dans la rubrique "Actualités".