Surabaya – INDONESIE
--> du 18 au 24 mai 2006
Nous voici à nouveau en Indonésie, mais un peu plus au sud cette fois ! Nous accostons à Surabaya, port de la côte nord de l’île de Java, dans la province Java-Est (Jawa Timur – 48 000 km2, 35 millions d’habitants). Son nom, Suroboyo en javanais, fait référence à un combat légendaire entre un requin (suro) et un crocodile (boyo), soit entre un fleuve (le vert) et la mer (le bleu). Les deux animaux se retrouvent entrelacés sur les armoiries de la ville. Deuxième grande ville du pays après Jakarta, que nous avons eu l’occasion de découvrir en mars. Important port maritime, Surabaya est un des premiers centres commerciaux de l’Asie. Ses produits d’exportations sont principalement le sucre, mais d’autres productions sont le tabac, le café, le maïs, les peaux et le tapioca. Au niveau des industries majeures de la ville, on trouve la construction navale, la fabrication de machines, de textiles, de produits en verre et en métal, l'industrie alimentaire et le raffinage du pétrole
Créée au XIIIIème siècle à l’avènement du royaume hindou de Majapahit, Surabaya était alors, avec Mojokerto et Trawolan, le centre d’un territoire équivalent à celui de l’Indonésie actuelle. Elle fut ensuite, le pôle de l’islamisation de l’archipel. Jusqu’en 1930, Surabaya fut la plus importante base navale des Indes orientales néerlandaises. Durant la 2nde Guerre Mondiale, les Japonais prirent la ville en 1942, puis les Alliés deux ans plus tard, ce qui engendra la destruction de nombreux équipements. A la fin de la guerre, elle fut aux mains des nationalistes indonésiens, puis brièvement à celles des Néerlandais avant d'être intégrée au sein de la république d'Indonésie.
Comme à notre précédente escale en Indonésie, le bâtiment est accueilli par des danses et musiques traditionnelles, et différentes autorités attendent l’amiral et le commandant de manière protocolaire.
Accostés à Tajun Perak, un petit marché est installé juste à la sortie du bateau et une vie locale est établie.
Étant situés à une bonne vingtaine de minutes du centre-ville, un service de navette est mis en place. Pour la première soirée, je décide de faire un tour rapide histoire de prendre la température et surtout trouver Internet pour mettre à jour mon joueb… De nuit, on ne voit pas grand-chose, sauf qu’il y a beaucoup de circulation, comme à Jakarta, du monde dans les rues et des grands bâtiments. Je suis entrée en quête d’un cybercafé dans le Plaza Tunjungan, le plus célèbre et le plus grand centre commercial d’Asie du Sud-Est. J’ai vainement cherché un plan à l’entrée et me suis finalement dirigée au feeling. La connexion n’était pas top mais au moins le prix était en conséquence ! Après avoir pris un sandwich rapide, je suis rentrée car un peu de travail m’attendait tôt le lendemain matin.
Vendredi 19 Mai 2006 :
Cet après-midi, je prends le bus afin de partir en excursion organisée en direction d’ un des 120 volcans de Java, le Mont Bromo (habitat du dieu du feu). Culminant à 2392m d’altitude, ce volcan extrêmement actif possède un cratère de 800m de diamètre et 200m de profondeur. En fait, il y a bien longtemps, il y avait un grand volcan, le Mont Panajakan mais la pointe s’est affaissée, formant une cuvette. Comme il y a eu la formation d’un bouchon alors que le volcan était encore actif, d’autres volcans se sont formés dont le Mont Bromo. Voici, un petit schéma :
Nous arrivons à l’hôtel Bukit Lava. Les températures se sont bien rafraîchies mais ce n’est pas désagréable. Une boisson chaude très sucrée au gingembre et aux cacahuètes nous est offerte en bienvenue. Assez particulier et épicé, il faut aimer.
Puisqu’il fait encore jour, nous partons accompagnés du guide à la visite du petit village montagnard. Là, nous découvrons de beaux paysages avec les cultures pommes de terre, haricots verts et autres légumes sur des pentes des plus abruptes. Les conditions agricoles sont impressionnantes.
Nous allons jusqu’au centre de village où nous avons l’occasion de découvrir le marché ainsi que les habitations traditionnelles, constituées d’une salle principale « vie » avec la table de repas et un salon avec la télévision et une ou plusieurs pièces pour dormir.
La végétation est encore une fois riche et verdoyante.
Nous avons même l’occasion de rentre dans un temple hindou lors d’un cours pour les enfants. Nous essayons de communiquer par l’intermédiaire du guide. L’échange est vraiment très sympa.
Nous sommes ensuite retournés vers l’hôtel afin de dîner. Nous nous sommes assis autour d’une table ronde avec plateau tournant central où étaient disposés divers plats locaux. Nous avons commencé par une soupe, qui devait être à base d’abats de canard, j’ai eu du mal à terminer.
A suivre, des nouilles chinoises aux légumes, du riz, du poulet frit au chutney d’orange/citron, du poulet avec une sauce légèrement épicée, une omelette avec du soja et d’autres légumes (dommage qu’il y avait du ketchup dessus !) et des légumes cuits. Le guide n’ayant pas dîné avec nous, je n’ai pas le nom exact des plats.
Nous partons nous coucher tôt car notre nuit va être courte ! En effet, notre départ est prévu à 4h afin de voir le lever du jour et profiter du panorama…
Après un thé ou un café rapide, nous montons dans les jeeps afin de prendre les pistes qui nous emmène jusqu’au point d’observation à 2800m. Les températures sont encore plus fraîches que la veille. Mais tout est prévu puisque dès notre arrivée, on nous propose la location d’une veste plus ou moins crasseuse pour 90 centimes d’Euros. Il y a déjà beaucoup de monde sur place, d’autant que c’est le week-end et que les Indonésiens viennent aussi (il s’agit d’un lieu de recueillement pour eux). On attend alors sagement l’aube. Finalement, comme c’est la fin de la saison des pluies, il y a pas mal de brume et au fur et à mesure que le soleil monte, celle-ci s’épaissit. Nous avons tout de même pu profiter d’un beau paysage vraiment sympa. Pour les photos, par manque de luminosité, elles ne sont pas géniale mais restent en souvenir.
Nous prenons alors la route pour nous rendre au pied du Mont Bromo, partis dans les premiers, nous sommes donc seuls pour admirer le paysage quasi lunaire. Nous arrivons sur une place de sable et terre noirs où des doubles poneys nous attendent afin de faire une première partie de l’ascension. L’air est déjà chargé en soufre
Nous arrivons après une dizaine de minutes en bas d’un escalier de 250 marches.
L’air devient de plus en plus irrespirable de par l’altitude mais surtout de par sa forte contenance en soufre. Déjà à mi-chemin, la gorge pique et fait tousser. Après avoir donc gravi non sans mal, cet escalier, nous arrivons face au cratère du volcan. De son centre sort de la fumée de soufre.
La brume s’épaissi au fur et à mesure autour de nous et on finit par ne plus voir grand-chose, il est temps de repartir sur nos montures et d’aller petit-déjeuner à l’hôtel. Pour ce repas, il y avait plein de choses à manger, il faut dire que cette balade nous a mis en appétit ! Au menu, du salé : riz aux petits légumes, vermicelles chinois, saucisses, omelette et du sucré : pancakes avec une sorte de sirop d’érable, petits pains, toasts, fruits et marmelade des plus chimique…
En promenade digestive, nous partons à pied à la rencontre d’écoliers et de villageois.
Lors ce passage dans le village, des fleurs et plantes que l’on trouve dans nos magasins spécialisés poussaient à l’état sauvage.
Nous rentrons ensuite vers Surabaya en nous arrêtant à un marché local ou en traversant des rizières.
Le soir même, un repas OMS est organisé au Mandarin Oriental Hôtel. Par table ronde de 8, nous nous retrouvons autour d’un buffet au bord de la piscine. Les mets sont vraiment bons et variés et l’ambiance très bonne.
Quelques uns d’entre nous, dont ma pomme, finissent à la piscine, et il faut dire que cela fait du bien car le fond de l’air est lourd. Par la suite, nous nous rendons au Desperados où nous finissons la soirée sur la piste de danse. Un groupe canadien s’y produit et la musique est vraiment sympa.
Le lendemain, je pars entre filles faire les boutiques. Nous retournons au Plaza Tunjungan, mais pour ce qui est des vêtements, il est difficile de trouver des articles à nos tailles d’européennes…
Par la suite, il n’y a pas grand-chose à faire en sens touristique du terme. Surabaya est une grande ville avec beaucoup de circulation et des odeurs plutôt fortes…
J’ai tenté à nouveau le coiffeur. En effet, je suis allée dans le salon « Christopher » alors que les employés ne parlaient pas beaucoup anglais. C’est avec les mots laver, couper, sécher, que j’ai réussi à avoir ma coupe au carré pour la modique somme de 25500 Roupias soit 2,3 Euros…
Ecrit par Behess, le Mercredi 24 Mai 2006, 09:32 dans la rubrique "Généralités sur chaque escale".