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Bénédicte voguant sur l'océan indien

Bénédicte - 1 an campagne sur BCR Marne

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Jakarta – INDONESIE

--> du 10 au 16 mars 2006

Nous accostons maintenant à Tanjung Priok, port de Jakarta, capitale de l’Indonésie - large archipel comptant 13670 îles ou îlots, se déployant sur 2 315000 km2 entre la Malaisie et l’Australie-. Cette ville se situe dans le sud-ouest du pays, sur la côte nord de l'île de Java. Jakarta s’étend sur 20 km sur les deux rives de l'estuaire de la rivière Tjiliwung. Avec sa banlieue, elle représente la première agglomération urbaine d’Indonésie et la ville la plus habitée d’Asie du Sud-Est. La population s’est vue s’accroître de 600 000 à 12 millions habitants entre 1945 à nos jours ! C’est aussi le plus grand centre industriel et le premier port commercial du pays.
Le peuple de l’Indonésie est très ancien, il subit les colonisations hindoues puis islamiques. Le site de Jakarta, lui, est occupé depuis le Vème siècle. Reconnu par les Portugais, ce comptoir est convoité par les Anglais et les Hollandais. En 1595, le premier débarquement hollandais a lieu et en 1602 la compagnie des Indes Orientales Néerlandaises est créée. En 1619, Jan Pieterszoon Coen, gouverneur général de l'empire colonial hollandais aux Indes orientales établit un comptoir commercial à Jayakerta puis après contrôle des environs, le site est renommé Batavia. Il devient le quartier général de la Compagnie, puis capitale des Indes néerlandaises. Batavia bénéficie alors d'une position centrale lui permettant de négocier avec tous les États des îles de la Sonde. Pendant les guerres napoléoniennes, les forces françaises s’emparent de la ville en 1811. Mais celle-ci est récupérée aussitôt par les Britanniques qui la redonnent aux Hollandais. L’Indonésie est intégrée au royaume des Pays-Bas en 1922. Durant la deuxième guerre mondiale, la ville est occupée par les Japonais qui lui restituent son nom indonésien. L’indépendance de l’Indonésie est proclamée à Jakarta le 17 août 1945.

Il y a peu de choses à voir au sens touristiques du terme.
Le Monas Monument est l'une des constructions les plus imposantes de Jakarta. Cet obélisque en marbre de 137m se terminant par une grande flamme couverte de 35 kg d’or fin, se trouve en centre de Jakarta, au milieu de la place trapézoïdale Merdeka, qui fût agrandie après l’indépendance de l’Indonésie. C’est l’emblème omniprésent du combat du peuple indonésien pour sa liberté. Il fût construit entre 1960 et 1975, sur la demande du premier président d'Indonésie : Sukarno.

Il y a un ascenseur pour monter au sommet, d’où l’on bénéficie d’une vue imprenable sur la ville, le port et au loin les volcans. La prise au vent étant importante, les enfants jouaient avec des cerfs-volants, qu’ils savent bien manier…
J’ai même fait un tour dans les calèches décorées de paillettes qui font le tour de la place…


Jouxtant la place Merdeka, se trouve la mosquée Istiqlal, construite entre 1958 et 1961. Bâtie sur les ruines d’un fort néerlandais, elle a été baptisée Istiqlal, qui veut dire liberté. L’ouvrage a été confié à un architecte chrétien Frederik Silaban. Elle possède un minaret en « fusée », 12 colonnes intérieures en aluminium, 4 tribunes et des cours extérieures bordées d’arcades tout en conservant la sobriété de l’art musulman. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de la visiter ! Sa capacité d’accueil est très grande d’autant qu’avec ses 170 millions de fidèles, l’Indonésie est le premier pays musulman au monde.


Il y a aussi, à proximité, le musée de Jakarta, dans lequel je me suis rendue avec Nino lors de notre dernière matinée libérée. Nous n’y avons seulement consacré une heure car les embouteillages continuels avaient déjà empiété sur l’horaire… Des objets anciens, notamment pour la culture du riz, des meubles, des vêtements ainsi que des maquettes des maisons traditionnelles étaient exposés mais nous avons manqué la « salle aux trésors » ouverte uniquement le dimanche…


J’ai participé à deux excursions lors de cette escale. La première m’a emmenée après plusieurs heures de route au sud est de l’île, à Pendopo BJ’s, point de rendez-vous sur la Citarik River afin de descendre en rafting jusqu’à Pelabuhanratu. Découvrir le paysage depuis cet angle était vraiment inoubliable. Nous avons traversé des champs de thé ou encore des rizières, découvrant ici et là un village, des femmes en train de faire la lessive ou encore des enfants en train de se baigner. La végétation était luxurieuse et magnifique, dévoilant quelquefois des reptiles ou oiseaux. J’étais dans l’embarcation avec certains garçons de mon service :

Devant Pascal et Damien, à l’arrière Nil et moi-même, puis nous avons interverti nos places après une petite pose grignotage de beignets de bananes et autres. Ne possédant pas de boîtier aquatique pour mon appareil photo, j’ai peu de clichés. Seulement ceux de Damien pris sur un jetable, dès qu’il les aura faits développer ! Ceux que je montre ici, sont en fait vendus par l’organisme et ont été numérisés comme je pouvais...
A l’arrivée, nous étions attendus pour déjeuner (enfin à 15h…) et avons bénéficié d’un buffet avec de la soupe dans laquelle baigne un peu de tout comme dans un ragoût, appelée « soto », du poisson en sauce et du poulet frit (ayam goreng), le tout accompagné de riz et de beignets de crevettes, qui font office de pain et dont le contour était coloré !

Pour le dessert, des fruits tels que l’ananas et la pastèque ont été servis. Le retour fût plutôt long mais les bons souvenirs sont là !

Pour la deuxième excursion, nous avons pris le bus en direction de Bogor tout d’abord, afin de faire un tour dans le jardin botanique de 87 hectares. Il semblerait que cette ville soit le repli des citadins pour le week-end. Toujours est-il que nous avons pu découvrir différents arbres tous aussi surprenants les uns que les autres. Cent espèces de papillons volent dans le jardin.

Le plus vieil arbre est un Litchi Chinensis de 1823, mais il ne fait plus de fruits…Nous y avons aussi vu la maison du président qui est située au milieu d’un parc où courent des dizaines de cervidés.

Ensuite, nous avons déjeuné sur la montagne de Puncak dans les champs de thé. Le repas servi était aussi traditionnel. Cette fois, il y avait des nouilles frites avec des légumes (bakmi goreng), une sorte de shop suey appelé cap cai, un poisson grillé, des petites brochettes (sate ou satay) et une salade de légumes cuits, épicée (gado gado). Le tout accompagné de riz et de beignets de crevettes, rose fluo et en boisson du thé !

Au dessert, tranches de melon, pastèque et carambole ont été proposées.
Enfin, nous avons été visiter une fabrique de thé qui produit pour les plus grands de la planète. Nous n’avons pas été autorisés à prendre des photos du fait du secret industriel. En revanche, afin d’entrer dans l’usine, il nous a fallu enfiler blouse et casquette « gavroche ».

Nous avons pu découvrir comment les feuilles de thé étaient une première fois séchées sur des grands étalages à l’air libre, puis emmenées sur des chariots aériens pour être compactées puis fermentées. A nouveau, elles sont séchées dans une machine qui pulse de l’air chaud et enfin elles sont tamisées afin de déterminer leur catégorie de diamètre : les plus fines étant les meilleures. Avec 20 tonnes de feuilles de thé récoltées par jour, 5 tonnes de thé sont produites ! Le travail de ramassage est à 70% effectué par des femmes.



On nous a servi un thé vert issu de la fabrique, accompagné de « bonbons » au poisson. C’était spécial, pas mauvais mais peut-être pas à manger au goûter pour nous Français… Ils avaient un petit goût de fumé et étaient plutôt iodés.




Culinairement, j’ai fréquenté deux restaurants bien sympathiques qui m’ont fait découvrir les cuisines traditionnelles. Lors d’un dîner, j’ai mangé sous forme de « Shabu » qui est en fait un mode de cuisson. En effet, on commande soit de la viande (bœuf en choisissant l’origine), soit du poisson ou fruits de mer, soit uniquement des légumes. Tout cela est servi émincé et cru sur un plat et il s’agit de cuire les aliments devant soi dans une casserole pleine de bouillon de poulet encore chauffée sur une plaque au gaz. Le principe devient alors aussi convivial qu’une fondue en étant moins gras, je pense. C’était vraiment très bon et il y avait trop à manger !

Concernant le deuxième restaurant, il m’a tellement plu que j’y suis retournée une seconde fois. Sa carte étant si variée ; j’ai mangé différemment sans soucis. J’ai été informée par la suite qu’il avait gagné un prix de je ne sais quel concours national. Il faut dire que le cadre est très sympa avec des salles différemment décorées et une présentation des plats exceptionnelle.

Le « Lara Djong grang », du nom d’une princesse de Java, à la beauté stupéfiante, qui, selon la légende, a sacrifiée sa vie suite au meurtre de son père par son prétendant, propose une cuisine indonésienne impériale. En effet, en traduisant ce qui est écrit sur la carte, on s’aperçoit que les mets sont inspirés des voyages royaux à travers les régions, durant le règne de Hayam Wuruk sur Majapahti, au début du 14ème siècle. Tous ces périples ont contribués à la découverte de nouvelles saveurs, produits et épices. La première fois, j’ai choisi le plat « Udang Masak Asam Garma » qui est en fait originaire de Pulau Alor. Il s’agissait de grosses crevettes grillées assaisonnées avec du tamarin notamment. Le riz au curcuma était présenté en forme de dauphin et des chips de je ne sais plus quel fruit de mer (Krupuk Cumi en Indonésien si je me souviens bien) accompagnaient le repas en guise de pain.
La seconde fois, je me suis orientée vers ce qui s’appelle les « rijsttafel » ou tables de riz. En fait, c’est une invention hollandaise ! Il s’agit de préparations indonésiennes de légumes, de viandes, de poissons, d’œufs, de volaille faisant la ronde autour d’une montagne de riz, agrémentées de krupuk (beignet fris), bananes, piments, cacahuètes ou concombres marinés. Ces assiettes étaient composées selon différents thèmes : le canard, le poisson … Pour ma part, j’ai pris le « Nasi (=riz) Cheroboam ». Sa composition était du riz mais cette fois en forme de tête d’éléphant, du poisson mariné et grillé dans des feuilles de bananiers, des légumes avec du gâteau de soja (si la traduction est exacte), des champignons frais cuits à la vapeur dans des feuilles de bananiers, un morceau de bœuf frit épicé, une sorte de pâte de piment rouge avec du jus de citron (impossible à manger pour ma part : trop épicé !!), des chips de pousses de soja et une soupe de légumes tropicaux au tamarin.


Ecrit par Behess, le Vendredi 24 Mars 2006, 10:35 dans la rubrique "Généralités sur chaque escale".

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