Abu Dhabi - Émirats Arabes Unis
--> du 26 janvier 2006 au 02 février 2006
Après quelques jours de mer, nous revenons dans les E.A.U., en nous arrêtant à Abou Dhabi, seul véritable Etat pétrolier, à la fois capitale et le plus étendu des sept Emirats avec 85% de la superficie totale. Avant le démarrage de la production de l’or noir en 1962, la région comptait parmi les plus pauvres du globe et Abou Dhabi était le plus démuni de tous les émirats de « la côte de la Trêve ». C’est aujourd’hui, le plus riche !
C’est en 1948, que l’explorateur britannique Wilfried Thesiger parvint devant l’île basse et sableuse qui porte Abou Dhabi. Il ne put l’atteindre qu’à marée basse et à dos de chameau. « Un grand château dominait la bourgade délabrée, qui s’étirait sur la bourgade délabrée, qui s’étirait sur le rivage. Il y avait quelques palmiers et tout près un point d’eau pour faire boire les montures ». Ce genre de scène aurait encore pu se passer en 1965.
De nos jours, les cheikhs se sont installés dans des résidences plus luxueuses. Du coup, leur château parait modeste au regard des gratte-ciels et autres buildings. D’ailleurs, il nous a été difficile de trouver parmi les nouvelles constructions, le palais al-Husn, surnommé le Fort Blanc. Il est plutôt bas et est caché parmi les dattiers et palmiers en plein centre-ville ! Bâtiment le plus ancien, il date du règne de Zayed le Grand (1855-1909). Il a succédé à un fort bâti à la fin du XVIIIe, juste après que l’île eut passé à la tribu Al-Bou Falah, à laquelle se rattachent la majorité des Arabes de la région. Ce qui attirait cette tribu à l’époque était la présence d’eau et non de pétrole… Une légende veut que des chasseurs de l’oasis de Liwa aient découvert une source, alors qu’ils traquaient une antilope. Abou Dhabi signifiant « père de la gazelle ». Même si la réalité est moins romantique, les Al-Nahyan – la dynastie régnante – tinrent à implanter leur fort par-dessus la dite source, afin d’affirmer leur puissance. Le bâtiment abrite de nos jours un centre de documentation appartenant à la fondation culturelle.
La Corniche est bordée de banques, d’hôtels 5 étoiles, de bureaux de compagnies pétrolières, qui illustrent le boom phénoménal de l’Émirat au cours des trois dernières décennies. Au bout de la corniche, on trouve un des deux grands centres commerciaux le Marina Mall, égal à ceux de Dubaï, en peut-être un peu moins grand.
Juste à côté, un hôtel 7 étoiles, le "Emirates Palace", qui a ouvert l’année dernière, abrite la salle de congrès du « sommet des Emirats Arabes Unis» pour Abou Dhabi. Sachant que chaque année, cette réunion se tient dans un Emirats différent, elle ne devrait servir que tous les 7 ans ! L’hôtel a été construit autour de cet événement par la société internationale «Kempinski ».
Il possède 7 ou 8 étages, dont un est exclusivement réservé aux Cheikhs. Ils possèdent leur appartement privé. En effet, lors de leur arrivée en voiture, les deux ronds points, situés sur la voie publique, et qui mènent à leur entrée réservée, peuvent être aménagés pour ne pas avoir à en faire le tour ; en ouvrant deux barrières, on peut aller tout droit… Ils arrivent à l’hôtel, un étage au dessus de la réception afin de ne pas être mêlés aux autres clients, et se rendent directement dans leurs luxueux appartements.
A travers, l’ambassade de France, j’ai eu l’opportunité de visiter une grande partie de l’hôtel. En entrant dans le parking souterrain, beaucoup de belles voitures y sont stationnées. Normalement, un service da valets s’occupe de garer les véhicules, mais en simples visiteurs, nous nous en chargeons nous-même… Nous prenons un ascenseur assez sobre tout en aluminium. Pas très surprenant puisque les clients ne sont pas censés l’emprunter outre mesure.
Nous arrivons à l’entrée où nous sommes attendu par une chargée de clientèle francophone. Un café typique nous est servi accompagné de dattes. Ne buvant habituellement pas de café, je goûte tout de même le breuvage. Il est assez fort, à base de clous de girofles mais ne ressemble pas à celui que nous connaissons.
Le costume du personnel a été dessiné par un créateur français.
Le thème majeur est la couleur sable.
Nous pénétrons alors dans le hall principal où l’on nous explique que tout ce qui est doré et en fait de la feuille d’or, tous les lustres sont en cristal.
Ensuite, nous visitons la suite royale à 51 000 Dirhams la nuit + 20% de services, ce qui nous amène à quelquechose comme 14000 Euros !!
Voici l’entrée :
Elle se compose de deux chambres secondaires déjà bien grandes (je n’ai pas retenu les surfaces…), qui possèdent chacune un bureau, un dressing et une salle de bains avec baignoire-jacuzzi et douche géante !.
Il y a aussi un salon :
et une salle à manger :
La cuisine peut être faite par le service de l’hôtel mais il y a aussi à chaque étage de quoi préparer des petits plats.
La chambre principale est tellement grande que le lit double, déjà plus large que la normale, semble perdu !
La vue de cette suite est aussi très sympathique :
Dans chaque pièce, ou presque, est disposé un écran plat géant, des connexions internet sont accessibles un peu partout aussi. Des fleurs, changées trois fois par semaine, embellissent aussi les lieux. Et de nombreux autres services sont aussi proposés !
Nous terminons les chambres par la suite simple, qui ne possède qu’un salon/bureau, une chambre, un dressing et une salle de bain.
Plusieurs restaurants, pas tous encore ouverts à ce jour, sont accessibles en bas de l’hôtel. Par ailleurs, trois salles de réception combinables sont aussi disponibles.
Il y a bien évidemment une piscine associée et une marina devrait ouvrir sous peu.
La visite a duré une heure et demie !
Personnellement, je l’ai trouvé plus joli de l’extérieur. D’autant que de nuit, en plus de toutes les autres illuminations, le dôme principal s’éclaire et change de couleur. Peut-être laisse-t-il plus place au rêve, vu de ce côté de la barrière…
J’ai pu profiter une journée de la piscine du Novotel qui n’est pas très grande mais permet de faire une petite trempette. Étant en hiver, le soleil se couche toujours aussi tôt mais heureusement donne des températures supportables…
Au niveau culinaire, pas de grandes découvertes. Le complexe « Méridien » propose toute une promenade gourmande avec différents restaurants à thèmes venant des 4 coins de la planète. Cette escale fut aussi l’occasion de dire au revoir à certains débarquants et d’accueillir des nouveaux. J’ai fréquenté le 49er et la boîte du Novotel principalement lors de mes soirées.
Ecrit par Behess, le Dimanche 12 Février 2006, 18:18 dans la rubrique "Généralités sur chaque escale".