MANAMA - BAHREIN du 03 au 10 novembre 2005
Mercredi 03 :
Nous arrivons à quai au port de Mina Salman en fin de matinée, la chaleur est assez lourde à supporter.
Manama, capitale de Bahrein (150 000 habitants), mêle les bâtiments modernes élancés entourés de larges avenues et les ruelles tortueuses sillonnant les bazars. Manama a été mentionnée dans les chroniques islamiques au moins dès 1345. Elle a été conquise par les Portugais en 1521 et puis par les Perses en 1602. Elle a été dirigée, avec de brèves interruptions, par la dynastie régnante d'Al-Khalifa depuis 1783. Manama a été déclarée port franc en 1958 et, en 1971, est devenue la capitale du Bahreïn indépendant.
La base économique de Manama est identique à celle du Bahreïn : le raffinage du pétrole, la construction de dhows (bateaux traditionnels), la pêche et la récolte de perles
La navette du bord nous dépose au « point de repère » : Bab Al-Barhein au cœur de la cité. Conçue en 1945 par Sir Charles Belgrave, agent politique anglais dans l’émirat, la porte (Bab) servait à l’origine aux opérations de douanes.
Elle abrite aujourd’hui le Conseil du tourisme et une boutique d’artisanat local. Elle est aussi l’entrée du souk, fascinant labyrinthe de venelles et allées où boutiques et éventaires vendent de tout, des épices et des feuilles de tabac à la Hi-Fi et aux appareils photo ! Un endroit où déambuler pour s’imprégner des senteurs exotiques et du brouhaha continuel.
A quelques pas, le visiteur trouvera le souk de l’or (en fait deux bâtiments séparés, avec des galeries marchandes sur plusieurs étages où des dizaines de boutiques proposent des bijoux en ce fameux métal, mais aussi des pierres précieuses, des métaux précieux ou encore des montres qui étincellent de tout feu... Il est aussi possible de faire confectionner son bijou sur place.
Après avoir pris une chambre pour deux nuits au Gulf Pearl Hotel, je passe ma première soirée au Rock Bottom (il y en a un à Dubaï et un à Abu Dhabi où je suis déjà allée, mais j’ai raté celui de Bombay...).
Pas grand-chose à raconter sur cette escale, qui sera partagée entre plusieurs tours aux souks histoire de flâner et regarder tout ce qui peut y être vendu (parfois des choses étonnantes, d’autres très « kitch »…), un autre rapide « down town », un dans la piscine de l’hôtel, un autre dans une grande surface (enseigne bien connue en France, j’avoue que ça fait du bien de retrouver certains repères). Comme au Cap, j’ai aussi tenté le coiffeur. La coupe a pris moins de temps que la dernière fois mais il a été difficile d’obtenir un carré avec la nuque dégagée et surtout sans dégradé mais bon en surveillant la paire de ciseaux et en insistant, le résultat est concluant !En revanche, contrairement aux garçons qui se sont fait couper les cheveux, je n’ai pas eu le droit au petit massage du cuir chevelu ! Et au niveau tarif, c’est 6 fois plus cher que pour les hommes mais cela se vaut par rapport à ceux pratiqués chez nous.
J’aurais souhaité voir quelques curiosités, telles que le pont reliant l’île à l’Arabie Saoudite (25 km) achevé en 1986 et ayant coûté un milliard de dollars et mettant fin à 8000 ans de séparation avec le continent, ou encore l’arbre de vie au Sud de l’île, vieil acacia qui surgit au milieu d’un paysage lunaire. Mais l’absence de moyen de transport et le coût des taxis m’en ont dissuadé.
Au niveau culinaire, je suis régalé à plusieurs reprises en me nourrissant essentiellement de mets arabes traditionnels du Levant. J’ai souvent mangé des mezze, pris généralement en hors d’œuvre mais qui deviennent un repas complet tant il est difficile de s’arrêter ! Cela donne une sélection de taboulé (mais qui ne ressemble pas à celui que l’on connaît, c’est beaucoup d’herbes fraîches (menthe, persil et … ? et très peu de semoule voire pas du tout !), samoosas (oui, les petits triangles avec de la viande ou de légumes en purée), kibbeh (boulettes de viande aux pignons), mulktabal (purée aubergines), hoummous (purée pois chiche), dolmas (feuilles de vigne) accompagné de galettes ressemblant à celles trouvé à l’escale précédente aussi appelées chapati ou naan. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de voir la cuisson de celles-ci dans un four ; une fois la boule de pâte aplatie, elle est collée sur une paroi du four en terre qui lui est plutôt arrondi.
J’ai aussi goûté aux shawarmas et kebabs (la différence étant essentiellement dans la taille, et la composition de la galette et peut-être aussi dans la viande) en sandwich ou sur assiette. Dans le cas du service sur assiette, des légumes crus macérés dans du vinaigre sont joints ainsi que quelques « French Fries ». D’autre part, j’ai eu l’occasion de manger du poulet avec du riz cuisiné avec un panachage d’épices « masala » de Bahreïn (du coup j’ai ramené un pot de ce mélange…à priori coriandre, cannelle, poivre, chili, cardamone et … ?). Et pour accompagner tous ces repas, j’ai testé différents jus de fruits frais tels que citron, pomme, melon ou mélangé. C’est une des choses que j’attendais impatiemment car dans le Golfe, les jus de fruits frais sont exquis !
Voilà un petit BONUS, c’était au buffet de l’Intercontinental, j’y ai rencontré Tigroo…(c'était avant le passage chez le coiffeur)
Je sais ça fait un peu parc d'attractions, c'est pour cela que j'ai ajouté un "effet" au contour de la photo...! (on ne se moque pas...)
Ecrit par Behess, le Jeudi 10 Novembre 2005, 12:48 dans la rubrique "Généralités sur chaque escale".