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Bénédicte voguant sur l'océan indien

Bénédicte - 1 an campagne sur BCR Marne

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BOMBAY- INDE du 19 au 23 octobre 2005

Mercredi 19 octobre :
Aujourd’hui, nous arrivons au mouillage à Bombay en Inde.
Construite sur une presqu’île de 15 km, la ville s’étend au bord de la mer d’Oman. En 1995, le gouvernement a changé le nom de Bombay pour Mumbay. C’est la capitale de l’industrie et celle du cinéma indien (900 films par an), et pourtant la pauvreté demeure omniprésente.
Capitale du Maharashtra (État de l'Inde occidentale), c’est la plus grande ville de l'Inde et l'une des six plus grandes agglomérations du monde, il y a 'environ 18,1 millions habitants !
Nous restons en face du Taj Mahal Hotel et de la porte de l’Inde. Comme nous arrivons assez tôt, la brume n’est pas encore trop présente, ce qui nous permet d’avoir une belle vue sur la ville (évidemment, je n’ai pas saisi l’occasion de faire une photo cette fois…). Cela ne durera pas, d’autant que la chaleur sera au rendez-vous !
Nous avons 3h30 de décalage avec la France.
Ce soir, premier jour d’escale, un coquetel est organisé à bord. Je me suis portée volontaire pour aider au service des toasts et autres gourmandises. Je finis vers 22h et n’ai pas le courage de sortir ensuite. En effet, il faut attendre qu’une navette, bien indienne, nous amène à quai et inversement ! Le trajet est d’environ 20-25 mn.

Jeudi 20 octobre :
Je décide de prendre la barcasse de 9h avec deux autres mecans afin de profiter un maximum de la journée dans Bombay. Finalement, suite à des problèmes administratifs, nous ne pouvons sortir du port qu’à 11h30, ce qui entame notre journée touristique. Nous choisissons un taxi pour qu’il nous emmène faire un circuit dans la ville. Les taxis ressemblent à cela :
 

Nous pouvons alors découvrir la gare Chhatrapati Shivaji Terminus ou CST (anciennement Gare Victoria): Un bâtiment magnifique, achevé en 1888, la gare a été baptisée d'après la reine Victoria, impératrice des Indes le jour de son jubilé, en 1887. La construction commencée en 1878 d'après les plans de F. W. Stevens, est terminée en 1888, mais la gare a été ouverte au public dès le jour de l'an 1882. C'est maintenant le point de départ de la compagnie de la Central Railways.Elle fut renommée en Chhatrapati Shivaji Terminus du nom de Chhatrapati Shivaji Maharaj à la demande du ministre des transports Suresh Kalmadi en 1996. L'architecture de style gothique italien mérite le détour. Située sur Bori Bunder, c'est maintenant un bâtiment protégé. Ce batiment à été ajouté à la liste Unesco's World Heritage de l'UNESCO en 2004 .

Nous entrons aussi dans un temple jaïn vraiment haut en couleur à l’intérieur,

Puis, nous nous promenons dans les jardins Victoria, passons sur l’avenue Marine Drive (une promenade en bord de mer) et voyons la plage de Chowpatty ainsi que d’autres quartiers de la ville.

Nous visiterons aussi Mani Bhavan, la maison où a vécu Ghandi de 1917 à 1934, transformée maintenant en musée très intéressant. On y verra des photos et des miniatures retraçant la vie du Mahatma, ainsi que des objets lui ayant appartenus et sa correspondance avec Toldtoï et Hitler.
Nous nous arrêtons pour déjeuner au restaurant Sher-E-Punjab. Nous nous régalons avec du poulet Tandoori, du nom du four utilisé pour la cuisson (Le Tandoor) accompagné de riz Biryani (aux épices) et en guise de pain des naan (ou chapati, galettes cuites dans le four tandoori). Les miennes sont au fromage et celles des garçons à l’ail. Le dessert, en revanche, pris au hasard sur conseil du serveur (une glace locale de couleur beige avec un goût indéfinissable car inconnu, des sortes de beignets avec ce même goût trempés dans un jus très sucré) ne nous plaira pas outre mesure.

Nous repartons alors vers l’hôtel Taj Mahal, palace de la ville, face à la mer, construit en 1993 par JN Tata.

Puis juste à côté, sur Appolo Bunder, la porte de l’Inde (gate of India), construite par les anglais en 1924 et comparable à l’Arc de Triomphe de Paris. Construit dans le style indo-mauresque, la Gateway of India commémore la visite du roi George V et de la reine Mary à Bombay, avant le darbâr de Delhi en décembre 1911. La porte est construite en basalte jaune de Kharodi et renforcé par du béton. Le dôme central fait 16 mètres de diamètre et s'élève à quelque 28 mètres à son point le plus élevé. La Porte était censée faire partie d'un ensemble plus vaste qui ne fut jamais construit par manque de fonds et elle-même ne fut terminée qu'en 1924 et inaugurée le 4 décembre de cette même année par le vice-roi Rufus Isaacs, le comte de Reading. Les dernières troupes anglaises à quitter l'Inde passèrent sous la porte le 28 février 1948.

Nous terminons en faisant quelques boutiques enfin plutôt les échoppes situés sur le trottoir entre les vitrines des magasins et la route. Je vous laisse donc imaginer la place restante pour passer…Avec des vendeurs qui vous alpaguent dès que vous avez le malheur de poser un œil sur un de leurs objets !

Ce que je retiendrai de ma journée, surtout après cette dizaine de jours en mer, c’est que la ville est très bruyante. D’autant plus qu’au niveau circulation, les indiens conduisent en permanence avec leur klaxon à porter de main… D’autre part, on ne peut pas faire un pas, ou s’arrêter à un carrefour avec le taxi, sans qu’il y ait 4 ou 5 vendeurs, à essayer de vous refourguer avec insistance leur babioles (porte-clés, stylos, cartes postales, tambour, bracelet de fleurs…), un peu comme en Afrique finalement !
Pour la soirée, nous prenons un verre au bar du Taj Mahal Hotel , avant de nous diriger vers l’un de ses restaurants où je prendrai un plat végétarien (principale alimentation de l’Inde du Sud), un peu trop épicé à mon goût cette fois… Il me faut ensuite rentrer car je pars en excursion à 4h30 le lendemain !


Vendredi 21 :

Après 3 heures de sommeil, je pars avec un groupe du bord vers l’aéroport pour rejoindre Delhi (pas tout à fait 2h de vol), capitale de l'Inde, sur la Yamuna. Elle compte près de 14 millions d'habitants, ce qui en fait la troisième ville du pays. L'origine de son nom n'est pas certaine, une hypothèse le ferait venir de Dehli, "porte", une autre du râja Dilli ou Dilhu, le fondateur d'Indraprashta, une des agglomérations précédant la ville actuelle et datant du Ier siècle av. J.-C.. On compte ainsi seize fondations avérées par des fouilles, alors que la tradition n'en crédite que sept, la plus ancienne datant du VIIe siècle av. J.-C. et associée traditionnellement aux Pândava du Mahâbhârata.
Nous retrouvons notre guide et un collier d’œillet d’… Inde nous est offert. Nous faisons le tour de la ville en passant par le palais présidentiel, India Gate située sur le boulevard Rajpath,, où il y avait d’ailleurs une cérémonie militaire. La Porte de l'Inde, à ne pas confondre avec la Porte de l'Inde, Gate of India de Mumbai - était appelée à l'origine All India War Memorial. Elle a été construite par l'architecte Edwin Lutyens pour commémorer les soldats indiens morts durant la Première Guerre mondiale et les guerres afghanes. Les noms des soldats morts durant ces guerres sont gravés sur les murs. Depuis 1971, il y brûle l'Amar Jawan Jyoti, la flamme du soldat éternel, qui marque l'emplacement du tombeau du soldat inconnu.
La porte de l'Inde porte, inscrite en lettres majuscules, la ligne suivante :
Aux morts des armées indiennes qui sont tombées dans l'honneur en France et en Flandre, en Mésopotamie et en Perse, en Afrique de l'Est, à Gallipoli et ailleurs dans le proche et de l'Extrême-Orient et aussi en mémoire de ceux dont les noms sont conservés et qui sont tombé en Inde ou sur la frontière du nord-ouest et durant la troisième guerre afghane.
To the dead of the Indian armies who fell honoured in France and Flanders Mesopotamia and Persia East Africa Gallipoli and elsewhere in the near and the far- east and in sacred memory also of those whose names are recorded and who fell in India or the north-west frontier and during the Third Afgan War
La Porte de l'Inde est située de manière à ce qu'un grand nombre de routes importantes en rayonne. Le trafic automobile autour de la Porte de l'Inde était très important jusqu'à ce que les routes soient été fermées au public en raison de menaces terroristes.

Puis, nous nous rendons au Qutb Minar - Tour de la victoire - minaret indien le plus haut, et le deuxième du monde musulman (après la Giralda de Séville). Le complexe du Qûtb Minâr est l'une des sites touristiques les plus fréquentés de Delhi.
Qutb ud-Dîn Aibak, la premier dirigeant musulman de Delhi, commence la construction du Qûtb Minâr en 1193, mais ne réalise que le premier niveau. Son successeur, Îltutmish, lui ajoute trois niveaux supplémentaires et, en 1368, Fîrûz Shâh Tughlûk construit le cinquième et dernier étage. L'évolution des styles architecturaux d'Aibak à Tuglûk est manifeste lorsqu'on regarde le bâtiment dont la destination n'est pas pas claire. Certains prétendent qu'il a été construit comme une tour de la victoire pour signifier le début du pouvoir musulman sur l'Inde, alors que d'autres y voit le minaret de la mosquée contigüe utilisé par les muezzins pour l'appel à la prière.
Le Qûtb Minâr mesure 72,5 mètres de haut - 80 mètres à l'origine - et comporte un escalier de 379 marches permettant d'en atteindre le sommet. Il a été cependant interdit au public à la suite de plusieurs suicides. Le diamètre de la base est de 14,3 mètres tandis que celui du dernier étage est de 2,7 mètres. C'est la plus haute tour de pierre de l'Inde ainsi qu'un de ses bâtiments musulmans les plus réussis. Construit en grès rouge, les deux derniers étages en marbre blanc, il est orné de motifs décoratifs et de vers calligraphiés du Coran. Il y a cependant une polémique concernant l'appellation de la tour, un certain nombre d'historiens pensent que le Qutub Minar n'a pas été baptisé du nom du premier sultan Qûtb ud-Dîn Aibak, mais en l'honneur de Khwaja Qûtb ud-Dîn, un saint de Bagdad qui était venu habiter en Inde et qui était très vénéré par Îltutmish.

 Nous faisons ensuite un tour dans une coopérative qui vend aussi bien des objets en bois que des pierres précieuses.
Nous déjeunons alors dans un restaurant avec divers petits plats à base de poulet (le bœuf et le porc ne sont pas mangés, l’un parce qu’il est considéré comme sacré et l’autre parce qu’il est considéré comme animal sale), riz, lentilles et autres légumineux, épinards. Je boirai un verre de Lassis, sorte de yaourt liquide un peu acide qui peut-être soit salé, soit sucré.

Nous prenons alors la route vers Agra. Nous parcourrons les 200 kms qui nous séparent de Delhi, en 5 heures malgré la deux fois deux voies utilisée quasiment tout le long du chemin ! Il faut dire qu’il y a énormément d’embouteillage à la sortie de la grande ville, puis, les routes sont empruntées par des camions tous colorés et aussi par des carrioles tirées par des chevaux ou encore de dromadaires : il faut faire attention. Nous avons bénéficié d’une variété de paysages pittoresques, au milieu de la campagne avec champs de cannes à sucre, entrecoupé de passage dans les villages. J’ai particulièrement apprécié (enfin pour être honnête, le lendemain,au retour car à l’aller j’ai dormi !). Lorsque nous traversons les villages, des vaches qui se promènent dans la rue, contrairement à Bombay d’ailleurs !

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi à Agra où nous avons fait un tour dans une fabrique de tissus Cashmere et Pachmina. On nous a assis dans une pièce avec des tapis indiens au sol et on nous a offert des boissons, j’ai eu une sorte d’eau chaude jaune fluo appelée « thé » et qui semblerait provenir de la canne à sucre… (?) On nous alors sorti toutes les sortes d’étoles, de qualité la moins bonne à la meilleure, les prix grimpant en fonction… (même principe qu’en Tunisie pour les tapis pour ceux qui connaissent…). Nous nous sommes ensuite installés à l’hôtel, où un buffet varié (spécialités locales ou non) nous attendait. Un petit spectacle de magie nous a été proposé pour clore la soirée.

Samedi 22 :
Lever à 6h15 pour partir rapidement vers le Taj Mahal. Le bus nous a déposé en haut d’une allée qu’il fallait descendre pour arriver à la première entrée. Des bâtiments en gré rose l’entourent, et ce n’est qu’après avoir passé l’entrée principale que le monument s’offre à nous. La vue est surprenante et son architecture magnifique. Chef-d'œuvre de l'art moghol, il fût élevé sur le bord de la Yamuna par l’Empereur Shah Jahan pour son épouse, Mumtaz-I Mahal. Cet immense monument funéraire de marbre blanc avec différentes pierres semi-précieuses incrustées selon des motifs floraux principalement, est entouré d'un vaste jardin carré parcouru de canaux, clos par une enceinte rectangulaire dotée d'un immense portail. La tombe prend place sur une estrade carrée entourée de quatre minarets. Leur ordonnance rigoureuse répond à la symétrie et à l'harmonie de l'édifice. Les travaux, qui débutent en 1632, s'achèvent vraisemblablement vers 1648. Face au portail d'entrée de grès rouge (1648) flanqué de tours et surmonté de coupoles de marbre blanc se dresse le mausolée, bâti sur une terrasse octogonale de 7m de haut. Les façades s'élèvent à 33m de hauteur tandis que le dôme atteint 26m. La légende raconte qu’à la naissance de leur dix-huitième enfant, Mumtaz-I Mahal savait que sa fin était proche. Elle soumit alors à son mari, trois requêtes sur son lit de mort : la première : ne pas se remarier, la seconde : rester gentil avec ses enfants et la troisième de construire quelquechose de beau. Il tenu sa parole pour les deux premières demandes et dans son immense chagrin, il réfléchi longtemps avant de savoir quoi construire. C’est en édifiant le Taj Mahal qu’il symbolisa alors l’amour qu’il portait à sa défunte épouse. Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1983.

Nous allons ensuite vers le Fort Rouge d’Agra construit sous le règne d'Akbar (1565-74). La forteresse, qui compte parmi les plus grandes du monde, est entourée d'une double enceinte longue de près de 2,5 km. Le mur extérieur, haut de 12m, est séparé par un fossé profond de 11 m et large de 9 m, de l'enceinte intérieure qui atteint une hauteur de 21 m. À l'origine près de 500 ouvrages de défense, complétaient ces fortifications. Quatre générations d'empereurs moghols célèbres ont oeuvrés pour ce monument. L'ensemble fut développé sur près d'un siècle. Akar commença sa construction, Jahangir construisit un palais attenant, Shah Jahan remit à plat certaines constructions d'Akbar pour faire place à de nombreux édifices que l'on visite aujourd'hui. Aurangzeb continua cette oeuvre. D'une cruauté sans pareil, Aurangzeb prit le pouvoir du vivant de son père l’Empereur Shah Jahan et enferma celui-ci dans sa résidence aux balcons donnant sur le Taj Mahal. Shah Jahan a donc fini sa vie en contemplant le tombeau de sa femme tant aimée.

Nous nous rendons ensuite dans une coopérative travaillant le marbre, où l’on nous explique le travail avec l’incrustation des pierres. Sur le même principe que la fabrique d’étoles la veille, des produits nous sont proposés ! Je dirai qu’il faut aimer le style car il s’agit principalement de tables, guéridons, assiettes, boîtes plutôt chargés en motifs !
Nous déjeunons à l’hôtel où nous avons passé la nuit avant de repartir sur Delhi où un spectacle de danse folklorique nous attend avec le dîner ! Nous rentrons à bord vers 2h30, mais cette fois, j’ai pu observer le paysage tout le long du trajet !! J’ai d’ailleurs trouvé Bombay super civilisée une fois cette excursion faite…

Dimanche 23:
Je devais sortir sur Bombay un peu dans la matinée mais le travail m’a retenu.  Je ne ferai donc pas trop d’emplettes ce jour…
Nous appareillons en fin d’après-midi et je garderai le sentiment que j’aurai bien passé une journée de plus pour finir de découvrir Bombay… En tous cas, je conserve un très bon souvenir de cette escale !

Ecrit par Behess, le Mardi 25 Octobre 2005, 12:10 dans la rubrique "Généralités sur chaque escale".

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