MOMBASA - KENYA du 04 au 10 octobre 2005
Mardi 04 octobre :
Ce matin, nous arrivons à Mombasa au Kenya. Pour arriver jusqu’à notre quai, il a fallu entrer dans les terres en suivant une sorte de chenal, ce qui nous a permis d’observer de plus près les côtes et la végétation. En effet, le centre de Mombasa est en fait une île. Voici ce que l’on pouvait voir depuis le bateau :
Pour traverser ces bras de mer, les habitants utilisent des bacs car les ponts se font plutôt rares ! Ce soir, je vais au Tamarind, un restaurant très sympa au bord de l’eau face à la vieille ville, au Nord de la ville du côté de Nyali. Le cadre y est superbe. Je prends un poisson grillé dont j’ai oublié la moitié du nom (sea b…). Servi entier et bien grillé, c’était délicieux. Le pain proposé était aussi varié et bon.
La soirée se termine au New Florida, un complexe avec bars, resto, piste de danse, et même une piscine (pas en fonction ces jours-ci), à la pointe Est de l’île.
Mercredi 05 :
Je me lève vers 9h30, puis réveille Nino car nous sommes invités en machine, pour boire un café (pour moi un thé) avec les mecans qui doivent travailler sur les moteurs. Nous devions partir en ville en fin de matinée mais quelques soucis de logistiques pour mon travail me retiennent jusqu’à 15h. Nino et moi avons attendu jusque là pour manger et commençons sérieusement à avoir faim ! Nous nous rendons alors au « Wimpy », une sorte de petit boui-boui où l’on peut trouver hamburgers et autres sandwiches mais aussi des plats typiques. Je prends du poulet Pilau (en fait, des pilons de poulet servis avec du riz épicé et arrangé avec tomates et oignons), c’était bon.
Nino, lui a pris un choma (viande découpée en petits morceau grillée au barbecue) accompagné de sima sur les conseils du serveur. Cet accompagnement n’était pas top, il s’agit d’une sorte de purée de maïs concassé, le résultat donne quelquechose de plutôt sec, fade et bourratif. Peut-être qu’avec une petite sauce tomate et des aromates nous l’aurions plus apprécié ! Une fois rassasiés, nous parcourons le centre ville et nous arrêtons dans des boutiques d’objets artisanaux, regardons les prix pratiqués dans les magasins « Bata » (il y en a plein partout dans la ville…) et trouvons non sans difficulté un magasin d’alimentation. La plupart des produits proposés sont anglais, trace de cette ancienne colonie, d’ailleurs, ici on roule à gauche aussi ! Nous posons nos emplettes à bord et ressortons pour dîner. J’avais repéré sur un guide, un resto qui semblait sympa mais il s’est avéré que le commentaire n’était pas vraiment adapté et le taxi nous a déposé devant un autre boui-boui… Nous nous rabattons sur le resto indien qui se trouve à côté. Nous rigolons bien à défaut de manger typique… Nous faisons à nouveau un tour au New Florida, que je trouve agréable car tout ouvert sur l’extérieur avec des terrasses et des bars dehors mais cela reste une boîte de nuit.
Jeudi 06 :
Réveil à 6h car aujourd’hui, je pars en safari pour deux jours à Masaï Mara. Une navette nous attend au pied de la coupée pour nous emmener à l’aéroport international Moi. Nous montons à bord d’un bi-moteur de Mombasa Air Safari d’une vingtaine de places. Le voyage (2 heures) passe assez vite car je dors quasiment tout le long, ratant ainsi la vue sur le Kilimandjaro ! Nous sommes accueillis par une danse Masaï puis une coupe de mousseux. Pour commencer, nous plantons un arbre par chambre et lui donnons un nom. Nous nous installons à l’hôtel, des chambres simples de plein pied adaptées au cadre. Le centre hôtelier est basé le long d’un cours d’eau où viennent vivre des hippopotames et des crocodiles.
Pour le déjeuner, un buffet est proposé. Je pensais manger typique mais la nourriture est plutôt variée tirant sur l’anglais. Le départ en 4x4 pour le safari de l’après-midi étant à 15h30, j’en profite pour piquer une tête à la piscine. Armée de mon appareil photo et du caméscope, je monte à bord d’un véhicule tous terrains, ouvert sur les côtés afin de mieux observer les animaux et le paysage. Nous traversons la savane jusqu’à 18h – 18h30, heure du coucher du soleil que nous observons depuis un site préparé pour l’occasion avec un feu de bois et un apéro. Tout l’après-midi, nous avons pu voir des phacochères, des antilopes, des hyènes, des chacals, des éléphants, des vautours, des gazelles, des girafes, des zèbres, des buffles, des oryx et même trois lionnes ! De plus, le panorama est fantastique, une plaine qui s’étend à perte de vue avec quelques collines au fond. Lors du retour, je prends une bonne douche car nous avons « mangé » beaucoup de poussière. Après le dîner, sur le même principe que le déjeuner (et le petit dej de demain), je repars avec un petit groupe pour une option complémentaire de safari de nuit. Mais nous n’avons pas beaucoup de chance et ne surprenons pas les félins comme escomptés ! Seuls quelques hippopotames sortis de l’eau pour la nuit seront rencontrés. Nous rentrons vers 23h30 et après une bonne douche, je tombe de sommeil.
Vendredi 07 : Je me lève à nouveau à 6h, car le départ pour le safari est à 7h00. Le petit dej aurait bien plu à Mylène puisque c’était un buffet avec bacon, œufs brouillé, saucisses, pommes rôties, céréales et pain de mie. Un petit singe s’invite !
Nous repartons alors sur les pistes en quête du roi des animaux ! Il y aurait trop de vent et il ferait trop chaud d’après le guide, du coup nous n’avons pas la chance de le voir… Aujourd’hui, nous ne verrons que des rhinocéros en animal nouveau, mais nous pouvons en approcher de près !
Par ailleurs, les paysages sont vraiment magnifiques, je pense que je ne regarderai plus « Le Roi Lion » de Disney d’un même œil ! Nous nous arrêtons aussi dans un village Masaï ; vu le prix demandé pour l’entrée et le commentaire de ceux y étant allé la veille, je n’y entre pas et me contente de passer au marché artisanal à l’extérieur. Nous rentrons pour déjeuner et quitter l’hôtel. Contrairement au groupe précèdent, notre avion ne partira qu’à 15h45. Ce qui nous laisse le temps de faire un dernier plongeon et de faire une petite sieste sur les coussins au bercement du cris des hippopotames…Cette fois, je ne loupe pas le Kilimandjaro lors du voyage !
Une fois à bord, je me décrasse, fait un premier tri sur mes photos et me couche pour récupérer de ces deux jours au grand air.
Samedi 08 :
Je me lève vers 8h30 et en profite pour faire du repassage. Nous partons faire un peu de tourisme à deux car tous les autres sont soit de service, soit en excursion ! En commençant sur Moi Avenue (rue principale de Mombasa), une arche double en forme de défense d’éléphant l’enjambe. C’est l’emblème moderne de la ville, originellement en bois (1956 pour la visite d’un membre de la famille royale anglaise), elles ont été coulées en métal. Je longe toute l’avenue jusqu’au rivage pour arriver à Fort Jésus, un bâtiment en corail massif, érigé par les portugais en 1593.
Son architecte, un italien nommé Giovanni Battista Cairato, le conçut de telle manière que chaque parcelle de ses murs puisse être défendue depuis l'un ou l'autre des bastions angulaires à l'étrange géométrie. Malgré cela, le fort présumé inexpugnable changea de mains neuf fois ! Dès 1631, il tomba entre celles des Arabes. Repris l'année suivante l'hégémonie lusitanienne était alors écrasante il fut reperdu en 1698 au profit du sultanat d'Oman, au terme d'un siège de 33 mois ! Lors d'un dernier effort militaire dans la région, le Portugal en déclin réinvestit la forteresse en 1728, pour la perdre définitivement quelques mois plus tard. Le fort, vaillant malgré ses 400 ans, n'a pratiquement pas changé de configuration depuis ses origines. Pendant l'occupation omani, seule la chapelle fut transformée en mosquée. Mais les armes et les inscriptions portugaises demeurent et sont encore visibles de nos jours. Dans la cour, les pièces d'artillerie sont des canons de bord britanniques de la fin du XVIIIe siècle. Différents dessins sont griffonné sur un mur pour l'éternité par des marins portugais du XVIIe siècle. Devenu musée en 1958, Fort Jésus possède en outre une collection d'objets hétéroclites mais intéressants glanés sur les sites archéologiques de la côte et sur l'épave du Santo Antonio de Tanna, un galion coulé pendant le siège de 1697. Nous y rencontrons Omar, un guide, qui m’emmène au vieux port puis à travers les ruelles de la vieille ville où l’on y découvre la vie locale, avec ses étales (notamment l’ancien marché au esclaves réhabilité en marché à légumes couvert), ses vendeurs à la sauvette.
Bien que la plupart des maisons datent du XIXe siècle seulement, on peut voir quelques-unes dont les portes sculptées, typiquement swahilies, remontant à des temps plus anciens. Les balcons, eux aussi, méritent le coup d’oeil : reflétant la nécessité coranique de dissimuler les femmes aux regards étrangers, ils font assaut de treillages finement travaillés. Les ruelles les mieux conservées sont celles de Samburu et de Ndia Kun. Aux alentours de Government Square, la place principale de la cité, près de la plus ancienne mosquée de Mombasa, Mandhry Mosque (1570). Nous entrons aussi rapidement dans un temple hindou pour y prendre quelques photos car le guide insiste !
En milieu d’après-midi, nous retournons à bord poser nos quelques emplettes et me cacher du soleil, car aujourd’hui j’ai un peu cramé ! Nous rejoignons finalement du monde à la piscine du White Sand Hôtel pour nous rafraîchir, il se trouve au niveau de la plage la plus proche, Nyali, qui est ourlée de cocotiers.
Nous finissons la soirée à l’Aquamarine, un très bon resto avec un cadre aussi superbe que le premier soir (toujours au bord de l’eau). Je choisis le barbecue mix qui propose 5 brochettes : zèbre, hippopotame, crocodile, autruche et poulet. C’était vraiment très bon, mais les épices et la marinade sur la viande donnait quelques difficultés quant à définir le goût spécifique de chaque morceau. En tous cas, tout était vraiment très tendre. Nous rentrons vers minuit.
Dimanche 09 :
Comme le dernier jour d’escale à Diego, aujourd’hui c’est service du samedi inversé. Je profite donc pour dormir un peu le matin, soigner mes petits coups de soleil de la veille et remettre de l’ordre dans mon boulot. A midi, je mange à bord, il y a un crabe par personne en entrée ! L’après-midi sera consacré à la propreté, aux dernières vérifications avant l’appareillage et à préparer le prochain transit. Je n’ai plus de devises, je reste donc à bord pour travailler sur mes photos et rédiger mon blog.
Ecrit par Behess, le Mardi 11 Octobre 2005, 08:28 dans la rubrique "Généralités sur chaque escale".